Les nouvelles du chantier de juin 2016

Chers amis bâtisseurs,

Où en est le chantier ? Il avance mais pas aussi vite que nous le souhaiterions.

Les vitraux sont terminés. Couronnant l’ensemble, la grande rosace (diamètre 3,20m) réalisée par Matthieu GASC, a pris place le 18 mai dernier sur le mur occidental. C’est une immense fleur aux couleurs mariales, « ayant le soleil pour manteau ». Le verrier est « passeur de lumière » selon le titre d’un livre de Bernard Tirtiaux : « la lumière est diffuse, fugace, changeante… Jamais tu n’auras assez de couleurs dans tes casiers pour donner vie à un vitrail comme tu le souhaites … qu’importe ! Tes pas partent du feu et tu dois atteindre le feu pour devenir maître dans ton art ».

Les carreleurs ont posé les dalles de la nef, belles pierres dites « chandoré » d’une carrière située dans l’Isère, à Porcieu à 60km à l’est de Lyon. Nous attendons l’abside, l’escalier de la tribune et le narthex, autant d’étapes indispensables pour l’enchaînement des tâches. Nous étudions aussi l’acoustique très modifiée par le sol en pierre.

Les menuisiers ont fait un beau travail en réalisant le revêtement en chêne de la tribune et une première porte, ornée d’une croix, marquant le passage du clergé. Il reste à fabriquer les trois portes principales et surtout à déménager et remonter les stalles qui doivent recevoir dosserets et abat-sons. Dans la chapelle provisoire, nous n’avions pu mettre que 43 stalles mais nous sommes 52, et ce n’est pas limitatif ! Donc, anticipant sur les opérations à venir, nous avons fait ce qui était en notre pouvoir, décaper et cirer les stalles du chœur, avec la cire de l’ Abbaye de Maylis bien sûr, puis rapatrier de la ferme où ils étaient stockés depuis 20 ans, tous les éléments permettant de compléter l’ensemble.

L’étape la plus spectaculaire est l’avancement de l’éclairage. Seul maître à bord cette semaine, du fait des retards des autres intervenants, l’électricien, du haut de sa nacelle, pilote le chantier en ne manquant aucune occasion de faire admirer la mise en lumière de l’ensemble, nous réservant chaque jour de nouvelles et heureuses surprises. Son dévouement et son attention à tous les détails du chantier sont très appréciables.
En juillet 1992 nous venions  demeurer  au Pesquié dans un capharnaüm de meubles et de cartons, la grue devant la porte. Aujourd’hui, en juillet 2016, nous sommes à la veille d’entrer dans l’église et encore en chantier. Chers amis qui nous accompagnez depuis tant d’années, nous vous remercions vivement et comptons encore sur vous pour cette étape décisive de notre œuvre commune. Nous confions à Saint Benoît toutes vos intentions comme autant de pierres de cet édifice sur lequel il exerce sa vigilance paternelle et nous nous préparons à la joie prochaine d’entrer dans la maison de Dieu chantée par le psalmiste en appelant de nos vœux les grâces de paix que Dieu désire tant répandre à profusion dans les cœurs.