Au fil de la Liturgie

« Jésus-Christ lui-même est la plus grande grâce du Carême. C’est lui-même qui se présente à nous dans l’admirable simplicité de l’Évangile avec sa parole et ses œuvres. Il nous parle avec la force de son Gethsémani, du jugement devant Pilate, de la flagellation, du couronnement d’épines, du chemin de Croix, de sa crucifixion ; il nous parle avec tout ce qui peut émouvoir le cœur de l’homme. » Saint Jean-Paul II, audience générale du 28 février 1979

En ces quelques lignes, le Pape Jean-Paul II proposait aux chrétiens de fixer leur regard sur le Christ et spécialement en ses mystères douloureux, accomplissement de notre rédemption : ce Christ qui est une personne vivante dont les souffrances peuvent émouvoir le cœur de l’homme. La collecte du premier dimanche de Carême nous y invite : « Par les exercices de ce saint temps de Carême, accorde-nous, Dieu tout-puissant, de progresser dans l’intelligence du mystère du Christ et d’y conformer comme il convient notre conduite. ». Il importe que le Christ devienne le pôle attractif de tous nos efforts et exercices de Carême.

Temps de la Passion

Le 5ème dimanche de Carême marque l’entrée dans le temps de la Passion. Dès les premiers mots de l’introït Eripe me, extrait du Ps 42, nous entendons la voix du Christ et pénétrons dans ses sentiments. Cette prière du Juste peut être rapprochée de l’effroi ressenti par le Christ après l’entrée messianique à Jérusalem : « Maintenant mon âme est troublée. Et que dire: « Père, sauve-moi de cette heure? Mais c’est pour cela que je suis arrivé à cette heure. Père, glorifie ton nom! Une voix vint alors du ciel: « Je l’ai glorifié, et je le glorifierai à nouveau.  » (Jn 12,27). 

Méditer la Passion

 A travers la liturgie, les Psaumes, nous entrons peu à peu dans les sentiments du Fils qui, s’abaissant jusqu’à la croix, nous a sauvés en raison de son grand amour. La lecture méditée de la Passion nous fait saisir la profondeur de son amour.  » La Passion s’offre à nous comme le lieu d’une rencontre intérieure où les mots de l’Evangile peuvent se transformer tout-à-coup en une Parole très personnelle que le Christ nous adresse, nous révélant sa présence de grâce et nous invitant à entrer avec lui dans les entretiens de la prière et dans les liens d’un amour unique, capable de changer notre vie. Alors nous découvrirons le trésor caché dans le champ de notre coeur, la perle fine pour laquelle on vent tout ce que l’on a: ils ne sont autres que la personne même de Jésus, source d’une vie nouvelle, mystérieuse encore et cause de notre joie » P. Pinckaers/

« Plus il s’est abaissé, plus il a du prix à mes yeux » écrit saint Bernard.

[1] Mt 6,6

[2] Mt  6,2

 

Retrouver l’homélie du Pape Benoît XVI pour le Dimanche des Rameaux

https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070401_palm-sunday.html